jeudi, avril 27, 2006

C'est la fete !


Alors, ce soir, c'est la fete car nous voila completement installes : la maison, oui mais maintenant, on a aussi internet a la maison, alors je vais pouvoir vous raconter toute ma vie trepidante de femme d'expat ! Bon j'exagere un peu mais cela devrait faciliter les echanges et que ceux qui se vexent de ne pas avoir assez de nouvelles ne craignent rien : ca arrive !

D'ailleurs aujourd'hui, la journee a file. Ce matin : footing en couple sur les bords de la Swan, puis p'tit dej on ne peut plus copieux et voila monsieur parti pour une journee de boulot. Pendant ce temps, je bricole avec Chris (un francais), le "handyman" de la maison (c'est en fait la personne que nous envoie l'agence quand on a des petits soucis dans la maison). Ici, c'est cool, on nous loue une maison qui doit avoir telles et telles caracteristiques, donc si le lave-vaisselle est en panne, on nous le remplace, si une porte est coincee, on vient nous la reparer... Aujourd'hui, c'etait toute l'installation de la reticulation d'eau qui etait a revoir. Pour avoir de beaux gazons dans ce pays quand meme plutot sec, ils ont tous des systemes d'arrosage assez performants. Chez nous, l'eau est pompee dans la riviere et cela fonctionne en systeme ferme. Apres ces brciolages, j'ai fait quelques relances pour mes candidatures, j'ai pu lire le Nanterre Info (que je recois maintenant a domicile). Puis, cet apres-midi, je suis allee faire coucou a la famille Duret en velo. Petite balade, tentative de marche avec Celia, jeux divers et tres varies avec Noe puis retour a la maison. Une journee typique quoi ! Enfin, certains jours sont quand meme davantage consacres a la lecture et aux candidatures, je vous rassure !

A tres bientot

Elise

PS : Pierre Victor est sur notre terrasse. C'etait samedi matin, juste avant de partir dans le Sud.

Mirage ? Des montagnes !






Nouveau week-end prolongé, nouvelles escapades, nouveaux paysages. Surprenant. On était parti dans le sud direction Albany, pour découvrir a priori la Côte Sud, le bord de l’océan antarctique. Et nous sommes restés subjugués par ces montagnes qui s’élèvent d’un seul coup d’un seul à plus de 1000 mètres d’altitude au beau milieu d’une vaste plaine : les Stirling Range. A une centaine de kilomètres de la côte, elles s’étirent sur 96 kilomètres. Nous avons alors choisi d’y passer un peu de temps : un camping éloigné de tout, entouré de bush, et des balades de montagne ma foi assez raides puisque nos cuisses et mollets nous ont ensuite rappelés à l’ordre pendant trois jours ! Heureusement, nous n’avons pas tout fait à pied. Une balade en 4x4 sur la piste nous a permis de découvrir un peu mieux ce parc naturel. Excellent. Ce sera certainement au programme des visiteurs qui seront avec nous au printemps car ce doit alors être un tapis de fleurs très coloré. A voir absolument.

Ensuite, nous avons tout de même rejoint la côte, en traversant les Porongurup (un autre parc national très différent du premier, beaucoup plus vert, aux paysages presque européens !) et en s’arrêtant déguster le vin local



(cette fois pas terrible !). Puis nous avons découvert Albany et une côte assez bretonne : un temps gris, une côte découpée rythmée par de gros blocs de granite.




Là encore, nous nous sommes baladés, mais cette fois en bord de mer. Nous avons visité un champ d’éoliennes _ pour nourrir entre autres l’argumentaire de Pierre-Victor contre tous ceux qui essaieraient de promouvoir l’éolien _.


Et puis nous avons rencontré nos premiers backpackers. L’automne ayant en effet décidé de s’installer, nous avons préféré rejoindre une auberge de jeunesse pour notre dernière nuit. Ce fut pour moi, en grand moment de nostalgie _ retour en Irlande ! _ mais l’ambiance, guitare au coin du feu, chansons et discussions à bâtons rompus sur le coin de la table du p’tit dej a quelque chose de très convivial !

Enfin mardi, ce fut ANZAC Day, une commémoration nationale de la bataille de Gallipolli au cours de la première guerre mondiale où les Australiens et les Néo-Zélandais ont perdu énormément de jeunes soldats face aux turcs. Etrange de voir ici la guerre des tranchées commémorée et de visiter des musées où ces images de guerre nous sont renvoyés en pleine figure.




Avec en plus ici un sentiment étrange : Pourquoi des Australiens ont-ils été mêlés à cette guerre ? Pourquoi cela est-il si souvent absent de nos livres d’histoire ? Bien sûr, ils faisaient partis de la Royal Army d’Angleterre mais pourquoi cela devrait-il être considéré comme naturel ? Comment à l’autre bout du monde, cette tuerie a-t-elle alors été ressentie ? Injuste ? Certainement. Inutile ? Non. Et nous sommes là sur le port d’Albany, d’où les troupes sont parties en 1915 pour essayer de comprendre le sens que les Australiens donne à cette journée, très marquée et respectée.

Elise